Le 10 octobre 2024 à l’Auditorium du Conseil national des Droits de l’Homme sis à cocody-vallon, a eu lieu la cérémonie de lancement du Projet intitulé « Projet de renforcement de la cohésion sociale par la prise en charge psychosociale des victimes vulnérables y compris les cas de violences sexuelles liées aux conflits ». Mis en œuvre par COVICI et financé par Africa Transitional Justice Legacy Fund (ATJLF), le projet vise à institutionnaliser les reparations, surtout, le soutien psychosocial après les crises en Côte d’Ivoire.

Après avoir situé le contexte de l’activité, le Coordonateur de la COVICI , Mr KANTE Lassina, prenant la parole, n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au partenaire Technique et Financier, ATJLF pour la confiance renouvelée accordée à la COVICI. Le lancement du projet a également été l’occasion idéale de plaider en faveur des réparations à l’approche des élections présidentielles de 2025. Il a dans une communication intitulé « Les enjeux des réparations à l’aune des élections présidentielles de 2025 », recommandé aux candidats à l’élection présidentielle d’inscrire dans leurs programmes de gouvernement  la réparation des victimes.

Par ailleurs, sur la présentation du projet, la Cheffe de projet, après avoir salué l’initiative, a rappelé que  la COVICI est à sa 3^ème exécution de projet avec son partenaire. Elle a souligné la réactivité du financement de l’ATJLF étant donné que le projet actuel est né du rapport d’un projet de 2022 également financé par l’ATJLF, dans lequel 20 % des victimes avec lesquelles COVICI s’est entretenu ont présenté un besoin de soutien psychosocial. Les victimes bénéficieront de plusieurs séances de thérapie communautaire dite “Ronde Brésilienne”. En plus de la prise en charge psychosociale, un manuel de formation sur le soutien et suivi psychosocial des victimes sera produit.

Au total, 55 personnes ont participé au lancement dont 29 hommes et 26 femmes composés d’autorités administratives (Ministère de l’intérieur et de la sécurité, ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant) de chefs coutumiers et chefs religieux, de représentants d’associations de défense des droits de l’Homme.

Pour l’un des invités, Gbehe Mathias, Directeur de centre social de Bouaké, ‘Ce projet est tellement inspirant qu’on aurait souhaité que ses activités soient étendues sur l’ensemble du territoire’’.